Dimitri Payet, la classe et la mémoire

 

Il ne joue plus à Marseille, Dimitri Payet. Ça lui laisse le temps de regarder des matchs de foot. Et de raconter des conneries sur les réseaux sociaux.

Ainsi, alors que le PSG venait de se faire éliminer par Manchester en Ligue des Champions, la star des salons de coiffure réunionnais chez les moins de dix ans a eu l’excellente idée de diffuser une image à la gloire de son club – du moins, celui pour lequel il joue en ce moment – accompagné du hashtag “AJamaislesPremiers”. Sous entendu : au moins, Marseille l’a gagnée. Enfin, Marseille a gagné la Coupe d’Europe des clubs champions, avant l’arrêt Bosman, à une époque où seuls les champions de chaque pays avaient le droit de participer. Ah oui, et à l’époque, le président de Marseille était Bernard Tapie. Et en ce moment, son ancien bras droit, Marc Fratani, affirme que dans les années quatre-vingt-dix, Marseille avait pour coutume d’acheter des matchs, des joueurs, des arbitres. Pas de quoi la ramener sur la victoire de Marseille en 1993, donc.

Mais le plus drôle est ailleurs : comme nous le rappelions dans notre portrait de Dimitri Payet, celui-ci, en 2010, avait fait tout un foin auprès de ses dirigeants stéphanois de l’époque pour quitter les Verts… et aller au PSG : “J’ai fait mon choix, je veux rejoindre le PSG.” Chambrer aujourd’hui un club pour qui on a fait la grève de l’entraînement il y a neuf ans, c’est d’un classe…

L. C.