Au boulot, les feignasses !

Le Tangue, c’est vraiment des Bisounours. La réalité, la vraie, c’est métro-boulot-dodo. Fainéants de gauchos, allez donc bosser, Macron, il l’a dit, du boulot, y en a plein.


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Mais que c’est bon, ce retour à la normale ! Ça rebouchonne à fond les ballons dans toute l’île, la justice enquête sur des élus, des types essaient de faire passer du shit dans de la lessive et d’autres essaient de passer tout court… Ah, que cela fait plaisir, l’évêque qui donne des leçons de tolérance, Carrefour et Jumbo qui font des promos sur les crevettes et la saison des cyclones qui est de retour…

Que c’est bon, ces festivités du 20 décembre, où ça danse, ça chante, ça fait péter des pétards, feux d’artifice et de flonflons… Mais non, l’occasion n’était pas trop belle de faire de la politique, débattre de l’exploitation de l’homme par l’homme, de mettre en parallèle les luttes d’hier et d’aujourd’hui… Mais non, enfin, tout roule, on vous dit ! Tout va mieux aller, la ministre vous l’a dit, arrêtez, quoi !

Le pire, c’est qu’on est à peine ironique : on est sauvés, La Réunion n’est plus bloquée, c’est ce qu’on lit dans les journaux, qu’on entend à la radio, qu’on regarde à la télé ! Le modèle, lui, n’a pas changé d’un pouce. Avec les piécettes qu’on leur a filés, les pauvres continueront à toujours être plus pauvres, et les riches – ces grands patrons qui n’ont pas attendu bien longtemps pour se faire recevoir par le préfet et la ministre – continueront à être encore plus riches. Retour à la normale, vous dit-on. Impeccable. Jusqu’à la prochaine fois.

Loïc Chaux