A la Préfecture, on ne rate donc jamais une occasion de se marrer. A quelques heures de la gentillette fête de Halloween, ces sacrés farceurs du Barachois ont pondu divers arrêtés dans lesquels ont sent poindre un certain désir de continuer dans la dérive sécuritaire constatée ces derniers mois.

 

La dérive trumpiste de l’Etat à La Réunion

 

Parmi tous ces arrêtés visant à “prévenir tout risque de trouble à l’ordre public“, on retrouve la désormais traditionnelle interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique, l’interdiction de se balader avec des feux d’artifice et, ce qui est désormais devenu une habitude, l’autorisation faite aux flics de filmer les gens avec leur drone. Un joujou déjà utilisé lors des dernières manifs, qui semble beaucoup amuser les Bleus que Le Tangue a aperçus en train de rigoler, télécommande à la main, dans leurs petites cachettes début septembre.

Au sein de cette floppée d’arrêtés, un article a particulièrement retenu notre attention : celui interdisant “le port et le transport d’armes à feu y compris factices et de munitions, ainsi que de tout objet susceptible de constituer une arme“. Le détail est dans le “factice“, la Préf considérant “les risques de graves troubles à l’ordre et à la sécurité publique, notamment la création de mouvements de panique, que représentent le port, le transport et maniement de répliques d’armes d’imitations ou d’armes factices“. Ben le déguisement du gardien de Squid Game sans sa mitrailleuse, de Ghostface sans son couteau, ça risque quand même d’être moins rigolo…

Ca n’empêche pas la Préf’ de savoir s’amuser. D’une, parce qu’elle adore publier des photos de gens armés jusqu’aux dents, par exemple pour un hommage à Roland Garros, l’inventeur de la mitrailleuse à travers l’hélice d’avion.

 

 

Ou encore lorsque, malgré nos demandes insistantes, elle n’a jamais souhaité s’exprimer sur son flic arborant les symboles du mouvement d’extrême-droite MAGA en pleine manif, un mouvement réputé pour son racisme mais aussi pour sa défense forcenée… du port d’arme. Qui a dit qu’à La Réunion, l’Etat ne savait pas s’amuser ?

 

A La Réunion, un flic affiche sa préférence pour l’extrême-droite trumpiste

 

L. C.