Mort du bébé, le chik toujours pas confirmé

 

S’il y a bien une information, sur l’épidémie de chikungunya, que Le Tangue cherche à vérifier, et que les bulletins hebdomadaires de l’ARS ne donnent toujours pas, c’est celle du “bébé mort du chik“, annoncée par le boss de l’ARS Gérard Cotellon devant tous les médias locaux et nationaux en pleine visite ministérielle et présidentielle, il y a presque un mois. 

 

L’ARS, une fabrique à antivax

 

Selon des indiscrétions parvenues aux oreilles du Tangue, au moment où il lâche sa bombe, dans les locaux de l’Agence, on tombe de sa chaise : aucun lien n’est confirmé entre le décès de ce bébé et le chik. Mais la combo bébé + mort + chik fait évidemment la “une” immédiatement.

 

Chik, un enfant mort !

 

Or, depuis cette annonce, Le Tangue consulte, comme le font ses confrères, les bulletins hebdomadaires de l’ARS, et notamment le décompte macabre des décès liés au chik. Dans lequel ce bébé n’apparaît toujours pas. Celui, publié il y a quelques heures, dit : “Depuis le début de l’année, douze décès survenus entre les semaines 11 et 17 ont été classés comme liés au chikungunya (dix directement et deux indirectement liés) par le comité en charge de l’évaluation de l’imputabilité. Ces décès sont survenus chez des personnes de plus 70 ans (min-max : 71-95 ans) porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement).” Pour l’instant, donc, officiellement et après investigation, à La Réunion, personne n’est mort du chik ayant moins de soixante et onze ans.

Ce fameux bébé, lui, apparaît bel et bien dans le bulletin hebdomadaire, comme dans les précédents : “Trente-cinq autres décès sont actuellement en cours d’investigation (principalement des sujets âgés et comorbides) quant à l’imputabilité du chikungunya dont un décès néonatal. Ces décès sont susceptibles de ne pas apparaître dans le bilan final, si l’investigation conclut à une absence de lien avec le chikungunya et d’autres pourront être déclarés ultérieurement.” Ce décès d’un nourrisson fait donc toujours l’objet d’investigations. Impossible, donc, pour l’instant, de dire s’il est mort du chik ou non. Trop tard : les déclarations du boss ont participé, elles aussi, à faire flipper tout le monde. 

L. C.