Eh ben, Buzyn ?

 

Se monter le bourrichon, mode d’emploi.

Prenez une ancienne directrice de l’ARS Réunion, dont la presse s’est allègrement foutue de la figure pendant la crise Covid, la désignant comme un bouc émissaire tout trouvé. Tout ça parce qu’en vrai, Martine Ladoucette est peu appréciée par ses équipes, quand sur le fond, tout le monde a merdé dans cette épidémie, le Préfet en tête, et Ladoucette pas plus que les autres.

Mettez cette directrice à la retraite, parce qu’elle en a l’âge.

Prenez, d’un autre côté, une ministre de la Santé  qui se barre faire campagne pour la mairie de Paris en plein Covid, cible des complotistes pour ses liens présumés avec l’industrie pharmaceutique et pour ses origines juives. 

Rajoutez une pincée de “On nous prend vraiment pour des cons“, de “Moi, on me la fait pas, je sais des choses que les autres savent pas, hein…” et vous vous retrouvez avec une rumeur qui est revenue aux oreilles du Tangue par plusieurs canaux : Agnès Buzyn allait être nommée à l’ARS de La Réunion. Si bien que ç’a en a fait un article sur Zinfos, dans le cadre du “Blog de Pierrot”, donnant un semblant de crédit à une rumeur née on ne sait pas où, mais qui a conforté, évidemment, nos complotistes locaux dans leur idée du grand complot visant les Réunionnais.

 

 

 

Sauf que… En août, Agnès Buzyn a été nommée Directrice exécutive de l’Académie de l’OMS, à Lyon. Un poste particulièrement prestigieux, dans une entité sortie de terre à Gerland, et visant à former des médecins du monde entier au sein d’un Campus international où se trouve, déjà, le P4 Jean-Mérieux.

La rumeur de Buzyn à l’ARS OI, c’est donc imaginer qu’une ancienne ministre refuse un poste à l’OMS, à Lyon, qui consiste à diriger un campus de formation pour les médecins du monde entier au sein d’un pôle consacré à la recherche scientifique et internationalement reconnu, pour aller occuper un bureau au Moufia et faire des conférences de presse avec Billant.

Apparemment, aux dernières nouvelles, Buzyn ne viendra pas donc. Ça alors.

L. C.