Gilbert Aubry, dernières saillies réac pour la route

 

La semaine dernière, impossible d’aller acheter ses tomates dimanche au Chaudron. Plusieurs dizaines de milliers de grenouilles de bénitier avaient en effet envahi le quartier pour l’ordination de Pascal Chane-Teng, le nouvel évêque. Dernière messe avec ce titre, surtout, du réactionnaire prédécesseur Gilbert Aubry.

 

Pédophilie, homophobie… Mais Aubry, il écrit des poèmes !

 

L’occasion, donc, pour Gigi de placer deux ou trois scuds avant de passer la main, dans une homélie interminable. Rappelons, pour commencer, que la loi de 1905 séparant l’Eglise et l’Etat assurait, entre autres choses, que “Les associations cultuelles ont exclusivement pour objet l’exercice d’un culte. Elles ne doivent, ni par leur objet statutaire, ni par leurs activités effectives, porter atteinte à l’ordre public.” Raté : en squattant tout le champ de foire, on n’a plus de tomates ni d’oeufs dans le frigo. Mais ça, Aubry s’en fiche : pour lui, “La religion n’est pas qu’une affaire de choix privé. Elle a sa place sur la place publique. Des monuments religieux font partie de notre patrimoine culturel inscrit à l’Unesco.” Une bonne petite punchline aux relents des fameuses “racines judéo-chretiennes de la France“, qu’on entend chez ses petits copains de l’extrême-droite. Surtout alors qu’à La Réunion, aucun monument religieux n’est classé à l’Unesco : au Tangue, on reste persuadés que les pitons et remparts n’ont pas été construits par un vieux barbu.

Citant un collègue évêque, Aubry continue : “A quel prix les êtres humains doivent-ils être traités comme des êtres humains, chacun avec son caractère unique et sa dignité, qu’il s’agisse de l’embryon dans le ventre de sa mère, de la personne en fin de vie ?” Allez, hop : l’embryon est un “être humain“, ce qui est bien commode quand on lutte depuis toujours, comme Aubry, contre l’avortement. “La personne en fin de vie” ? Petite référence à sa lutte acharnée contre toute évolution de la loi sur l’euthanasie, dont il ne veut pas, évidemment.

Allez, une dernière lubie, pour la route ? Le mariage homo, mais tout en subtilité, lorsqu’il intime aux jeunes : “Cherchez votre vocation“. La première citée ? La “Vocation au mariage chrétien“. En gros : une homme et une femme, fidèles, dont la vie sexuelle se résume à la procréation. Oui, avec Aubry, on ne se marre pas des masses. Pas sûr que le nouveau milite pour les partouzes et la gay pride, mais si, au moins, s’il pouvait nous ficher la paix, n’insulter personne et rester dans ses églises, on y gagnerait un peu au change.

L. C.

 


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