Le Petit Piaf, le four qu’on vous a caché

 

L’exploitation s’est terminée il y a quelques mois : Le Petit Piaf a donc fait un bide. Il s’agit même d’une catastrophe industrielle : avec 140 000 entrées après cinq semaines d’exploitation, le métrage, qui a coûté 7 millions d’euros, en a donc fait perdre presque six à ses producteurs. 

A La Réunion, l’information est pourtant passée inaperçue. Faut dire qu’avant même que le film soit sorti, tout le monde, ici, trouvait ça génial : un jeune vainqueur réunionnais de télé crochet avec un rôle important, le réalisateur Gérard Jugnot, qui n’en pouvait plus d’adorer La Réunion… Sauf qu’aujourd’hui, celui-ci est un peu moins au taquet : “C’est un film qui avait beaucoup de succès quand on le montrait aux gens. On s’est dit tiens, celui-là, il sent bon. Eh ben… Les gens n’y sont pas allés.” Un four si grand que Bernard Morin pourrait même avoir du mal à réaliser des films dans le futur.

Le Tangue était quand même allé le voir. Si nous n’avions pas aimé, le problème résidait surtout dans son alignement de clichés sur l’Île, dans la lignée de tous les métrages tournés à La Réunion depuis une dizaine d’années. Un champ de navets financé à hauteur de 600 000 euros par légume par la Région. 

 

Le Petit Piaf, ou La Réunion au bon temps des colonies

 

Le prochain film de Jonathan Cohen, Sentinelle, sortira en septembre sur Prime Video. Il a été tourné à La Réunion, et on n’en attend plus grand chose.

L. C.

 


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