Mahorais, Comoriens, ils se ressemblent tous, hein…

 

C’eût été dommage de terminer une visite ministérielle sans une petite remarque xénophobe, hein…

Le cirque Thévenot-Attal s’est donc poursuivi hier avec une visite à l’école de La Possession, sans doute pour y faire des annonces, nous, on a lâché l’affaire, tellement c’est n’imp’.

 

Les annonces, c’est comme le civet zourite : c’est meilleur réchauffé

 

Aux médias, le ministre de l’Educ’ Nat’, pour vanter les mérites de l’école sise sur les terres de Vanessa Miranville, a dit : “C’est une école qui est concernée, aussi, par une immigration importante, de personnes qui sont d’origine mahoraise ou comorienne, qui sont scolarisées ici. Et que au départ ça a pu poser… pas des difficultés, mais des interrogations avec certaines familles réunionnaises.

Déjà, on peut s’interroger sur le reportage de Réunion 1ere, anglé sur “la mixité sociale” et qui nous sort un extrait parlant des Mahorais et des Comoriens. A la Po’, les pauvres ne doivent venir que des Comores et de Mayotte.

Mais surtout, c’est bien Attal, qui dérape, en parlant d’une “immigration mahoraise et comorienne.” Quelle est la définition de l’immigration, adoptée par exemple par l’Insee : “Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France.” Faut quand même être tordu pour désigner les Mahorais comme des immigrés… Les Mahorais qui ont soutenu l’ignoble Wuambushu avec des petits drapeaux français à la main et en crachant sur les Comoriens vont apprécier.

 

Le discours très facho-compatible de Estelle Youssouffa

 

Dans le milieu, on appelle ça “faire une Selly“, “faire une Tillier” ou “faire une Ratenon“. On vous laisse choisir.

 

Les saillies de Selly, un peu sales

 

Haro sur Bardot, bravo pour Jacquot

 

Quand Ratenon tente d’effacer la trace de dérapage de trop…

 

Cette phrase a, de plus, été prononcée devant une belle brochette qui n’a pas moufté : Prisca Thévenot regarde ailleurs, Stéphane Bijoux et le Préfet pensent sûrement à leur liste de courses. Mieux : au moment de ces mots, le ministre se tourne vers Vanessa Miranville, qui acquiesce carrément. Du grand art.

 

 

On a hâte de la prochaine visite d’Attal dans une école à Marseille, où il évoquera “les immigrés d’origine corse et italienne“.  Sûr que ça passera aussi inaperçu là-bas que chez nous.

L. C.

 

Précision, le 18/08 à 15h : rétropédalage du ministre. On avait apparemment mal compris l’intention de ses propos. Faut dire que, comme nous nous y attendions, Estelle Youssouffa et ses copains d’un collectif xénophobe local ont aussi grogné. C’est vrai, quoi : ça fait des mois qu’ils veulent virer du Comorien, c’est pas pour finir dans le même panier !

 

 


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