Vincent Robert (Entrepreneur péi) : “La question, elle est vite répondue”

Le Tangue a (presque) interviewé Vincent Robert, organisateur du “4e congrès des entrepreneurs péi“, dont le but est d’aider à “créer, développer et investir dans un contexte économique incertain et saisir les meilleures opportunités ! (faire de la moula, NdT)”

 

“On vient de jeter un coup d’œil à votre site. On est quand même étonnés d’y voir encore des références à Idris Aberkane, votre invité de 2020

C’est le meilleur d’entre nous ! Avec un CV bidonné, des concepts fumeux, un avis sur tout sans aucune compétence sur les sujets, le mec vend des conférences et des bouquins dans le monde entier ! 

 

Ouais, enfin, il a depuis viré sévèrement complotiste, dirige une communauté toxique sur les réseaux, et l’enquête de l’Express révèle des plagiats, des procédures en cours et tout un tas de choses pas propres…

C’est pour ça qu’on voulait inviter cette année un autre entrepreneur inspirant de la french tech, Oussama Amar.

 

Ah oui, celui qui serait parti avec la caisse de The Family ?

Oui, ben c’est pas facile, de trouver des “business angels” avec les fesses propres, hein !

 

Du coup, vous vous êtes rabattus sur Anthony Bourbon…

Voilà. Pour l’instant, lui n’a arnaqué personne, avec sa start-up.

 

Feed. ? Des barres de céréales et des repas en poudre ?

Géniale, l’idée, non ? Tellement inspirant…

 

Ben… Faire des repas complets dans une poudre à boire, c’est pas non plus extraordinaire… 

Vous ne comprenez rien. On s’en fout du produit. Le but, c’est d’avoir l’air cool, de faire des vidéos TikTok, d’avoir un beau logo, de faire monter la hype avec ton branding.

 

Mais, euh… ça sert à quoi ?

La question, elle est vite répondue : à faire de la moula. C’est bien ce qu’on va expliquer aux congrès : comment faire du blé. On s’en fout de savoir si ton projet sert à quelque chose ou à quelqu’un. La seule question, c’est : est-ce que tu vas arriver à faire du business avec.

 

Et ça marche ?

Oh, rarement, mais comme on met en avant que les deux ou trois petits malins qui ont réussi, les gens y croient et paient pour écouter des conférences de types qui sortent d’écoles de commerce pour te dire qu’il faut pas aller dans les écoles de commerce. Ils sont tellement inspirants…

 

On pourrait donner une conférence, nous ?

Non, mais vous gagnez pas un rond, avec votre business. Vous faites pas de marketing, vous posez même pas devant des voitures de sport ! Vous avez pas le bon mindset, on veut pas de vous. Vous vous définissez comme une “jeune entreprise” ? Bande de charlots : aujourd’hui, on dit “start-up“. Vous êtes pas un “gérant“, mais un “entrepreneur“. Vous êtes allés au Crédit Agricole pour un prêt ? Ah, les nazes ! Aujourd’hui, faut “lever des fonds“. 

 

C’est plus moderne…

Eh ouais. Avant, t’avais une idée, t’allais voir ton banquier pour qu’il te prête des sous, ton comptable pour ton KBis, t’achetais ton matériel et t’essayais de vendre ton produit, en espérant répondre à un besoin… Aujourd’hui, tu penses “business angel“, “écosystème“, “propale“, “closing“… T’es plus boulanger, tu vends des solutions céréalières en B2C dans un concept store instagrammable avec wifi et lampes Starck. Le graal : tu fous un baby foot et une Switch dans la salle de pause de tes stagiaires, histoire qu’ils trouvent ça trop cool et qu’ils te demandent pas de les payer.

 

A lire ce que vous écrivez sur votre site perso ou sur celui des Entrepreneurs péi, et plus généralement ce que disent les “entrepreneurs“, on a l’impression que la seule chose qui compte, c’est de gagner de l’argent…

Ben oui. Quoi d’autre ?

 

Non rien.”

Propos (presque) recueillis par Le Tangue

 

 


Cette interview est une parodie. Tous les propos tenus sont inventés, et toute ressemblance avec la réalité ne saurait être que fortuite.



Le Tangue a besoin de vous pour vivre.

Cet article est gratuit, mais vous pouvez vous abonner pour lire les autres.

Ou filer un p’tit pourboire. Ou un gros, si vous en avez les moyens.