Au Quot’, censure, toujours !

 

On bosserait au Quotidien (si ça se trouve, on y bosse, d’ailleurs, vu que certains de nos fans semblent se passionner dans la recherche des identités des contributeurs du Tangue), on aurait déjà sauté par la fenêtre. Inutile, remarquez : la rédaction est au rez-de-chaussée.

Le Tangue vous a déjà narré, et plus d’une fois, la situation au Quotidien, ces relectures accompagnées de censures par la direction du journal, concernant les papiers critiques sur Hayot ou la Région. Anecdote géniale : Carole Chane-Ki-Chune, la proprio, a lâché il y a un mois, alors que son canard venait d’être placé en sauvegarde : “Je n’aime pas les journalistes.” Un peu comme si Zuckerberg balançait : “Les réseaux sociaux, c’est de la merde.” Ou que le patron du Tangue – ce con – nous disait : “La pub’, c’est génial.” 

La petite phrase de CKC, diffusée certes par un JIR taquin, n’a pas fait d’énormes remous. Mais après une fin d’année mouvementée, ça commençait à faire beaucoup… Jusqu’à la semaine dernière.

Nouvel épisode, ce communiqué du Syndicat national des journalistes 974, paru lundi 9 janvier, et passé complètement inaperçu : 

 

 

On y apprend plusieurs choses : d’abord, qu’au Quotidien, il y a un “directeur de la direction“. Ça doit être un super-directeur, ou un truc dans le genre. Renseignement pris, il s’agit bien du directeur de la rédaction, Patrick Planchenault, celui qui qualifiait la grève du 28 août de “prise d’otages” et coutumier des coups de ciseaux.

On apprend aussi que, ce jour-là, il manquait des signatures aux articles. On avait pas fait gaffe. Après relecture, c’est vrai, pas mal d’articles sont anonymes ; mais il faut tourner quelques pages pour s’en rendre compte, puisque les premiers papiers du canard sont bien signés. Bref.

On apprend, surtout, que les coupes sombres continuent. Cette fois, donc, il s’agirait d’un papier sur la conférence de presse de Bello et Bédier incendiant les orientations budgétaires de la Région. Selon le communiqué, donc, la direction du Quot’ a préféré couper une partie des propos des opposants, “contre l’avis du journaliste en charge du sujet“. Ce serait quand même plus simple d’interdire aux journalistes de discuter avec Bello et les autres, finalement.

Rappelons que Le Tangue vous révélait, en fin d’année dernière, un rapprochement entre la direction du Quotidien et Didier Robert, qui a été reçu dans les bureaux du journal, et qu’une subvention d’un million d’euros viendrait d’être accordée par la Région, selon Free Dom.

Les coupes dans les articles et le réchauffement des relations entre CKC et DR n’ont peut-être rien à voir, après tout. Le 28 septembre 1986, Francis Heaulme était près de la voie ferrée de Montigny-lès-Metz par hasard, non ?

L. C.