Bonne nouvelle du jour : l’irreligion progresse

 

Dans la dernière étude de l’Insee parue hier, intitulée “Panorama des évolutions de la société réunionnaise de 2010 à 2020“, ce sont sûrement les points principaux qui retiendront l’attention de nos confrères, des sujets déjà évoqués dans de précédentes études. L’évolution de la part des natifs excitera sûrement aussi un peu un rond-point du Sud, comme d’hab’

Au Tangue, c’est plutôt l’encadré 2 qui a retenu notre attention, et nous donne un peu de foi en cette fin d’année. D’abord, le nombre de personnes jugeant que le créole est “important pour l’identité du département” progresse de quatre points (de 86 à 90%) ; de même, presque un habitant sur deux estime que le créole devrait être enseigné à l’école (49%, +9 points depuis 2010). Mieux encore : de moins en moins de personnes nées à La Réunion pensent que le créole devrait se limiter à la seule sphère privée (35% en 2020, contre 47% en 2010). En 2023, Le Tangue promet de faire des efforts pour intégrer plus de créole à ses articles, notamment lors de retranscriptions de citations de nos interlocuteurs, s’ils ont utilisé le créole. 

Mais c’est bien la deuxième partie de cet encadré consacré aux “valeurs” qui nous met le plus en joie : en 2020, selon l’Insee, “81% des quinze ans ou plus déclarent avoir une religion“, soit cinq points de moins qu’en 2010. Ces 19% sans religion ne sont pas pour autant athées ou agnostiques : ils sont irreligieux, ce qui nous place toujours au-dessus de la moyenne mondiale (on est encore très loin de la Corée du Nord). M’enfin, quand même : ça fait sûrement une flopée de croyants en moins. Et mieux encore : “45% de ceux qui déclarent avoir une religion y accordent beaucoup d’importance, une part en baisse de 6 points par rapport à 2010.” Nom de Dieu, ça pour une bonne nouvelle…

L. C.