Oui aux racistes, tant qu’ils ne dansent pas…

 

Dimanche dernier avait donc lieu, à Saint Denis, la Marche des visibilités LGBTQIA+, sacrée réussite colorée et militante, au passage. La mairie de Saint-Denis, coorganisatrice de la fiesta, avait envoyé quelques élus, la lutte avance, fermez le ban. Ou pas.

Quelques jours plus tôt, l’ancienne candidate d’extrême-droite à la mairie et aux législatives, qui a grenouillé entre le RN et Reconquête !, Gaëlle Lebon, la copine du JIR, avait fait savoir son courroux, elle qui croit combattre le “wokisme” (on ne sait toujours pas ce que c’est), comme tous ses petits compagnons de droite.

 

Au Talk, l’extrême-droite sympathoche

 

Elle appelait carrément au boycott de la manif : “Je tiens à exprimer ma ferme opposition à l’événement LGBT prévu ce dimanche 18 mai par la mairie de Saint-Denis au Barachois, dont les contenus annoncés, à l’image de ceux observés l’an dernier, mélangent de manière profondément inappropriée des mises en scène à caractère exhibitionniste avec la présence d’enfants ! (…) Faire de l’exhibition sexuelle un outil militant, en particulier dans l’espace public et en présence de mineurs, est inacceptable. Ce type de démonstration n’a pas sa place dans un cadre censé être familial et inclusif. L’année dernière, nous avons vu des scènes importées directement des cortèges de la Gay Pride – souvent provocatrices, sexualisées et destinées à un public adulte – être reproduites sans discernement dans un événement soutenu par la mairie. Cette confusion des genres ne peut plus se reproduire. Je boycotte donc totalement cet événement et invite tous ceux qui, comme moi, estiment que la protection de l’enfance doit primer sur toute forme de militantisme idéologique à faire de même.” On connaît la théorie homophobe des fachos, persuadés que les homos pervertiraient la jeunesse à coups de twerk et de mascara…

Bon, on y était, l’an passé, au défilé, on n’a pas vu de scènes “provocatrices, sexualisées et destinées à un public adulte”, on a vu des gens déguisés danser, mais ça a apparemment choqué madame Lebon qui, elle, n’y était pas. Preuve que Gaelle Lebon attire avec elle les pires homophobes de l’Île, Free Dom, qui a partagé son appel au boycott, a dû fermer les commentaires sous ses publications sur son site et ses réseaux. Sympa.

Rigolo, encore : le lendemain, la réac dionysienne qui se plaint de ne pas avoir de visibilité dans les médias alors que Free Dom ou le JIR Hebdo lui servent la soupe, semblait rassurée : “Bonne nouvelle : la manifestation a été bien plus sobre cette fois-ci.” Et pourquoi donc ? “Suite à notre mobilisation et nos prises de parole claires sur le sujet, on constate une nette amélioration. Aucune vidéo douteuse relayée par les médias, aucune scène choquante mise en avant. Encore cette fois, nous ne sommes même pas encore aux responsabilités, et pourtant notre influence commence déjà à se faire sentir.” Parce qu’elle croit vraiment que la communauté LGBTQIA+ en a quelque chose à faire de son avis ? Au Tangue, on les connait un peu ; on pouffe.

On pouffe encore plus lorsqu’on se souvient de la dernière manif’ à laquelle madame Lebon a participé. Cette fameuse “Marche blanche“, organisée après la fameuse dégradation de la statue du Bas-de-la-Rivière par les collectifs racistes anti-comoriens locaux.

 

Les infractions racistes, marginales mais en augmentation

 

Une “marche blanche” réunissant donc une poignée de militants xénophobes, à laquelle Gaelle Lebon avait plutôt participé de bon coeur, n’appelant pas au “boycott” ou à la “protection des enfants“. Son pari pour 2026 ? Caresser les fachos, pas les homos !

L. C.