Pour Griveaux, on est donc des brutes…


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Interrogé la semaine dernière, à la sortie du Conseil des ministres (à 17’15” dans la vidéo ci-dessous), Benjamin Griveaux aura donc sous-entendu, qu’à La Réunion, on est un peu plus sauvages qu’ailleurs.

La question de notre confrère de France Ô portait sur la “une” du Quotidien de la veille, évoquant les trois Réunionnais blessés à l’œil suite à des interventions policières lors des manifestations de “Gilets jaunes”, et qui ont eu lieu en l’espace de trois jours, à la fin novembre. Un parallèle était effectué avec une enquête du Figaro, affirmant, selon une source du ministère de l’Intérieur, qu’en France, une dizaine de personnes avait subi des dommages à l’œil à cause de la police. Presque un éborgné sur trois serait donc Réunionnais. “Est-ce qu’un usage de la force disproportionné est utilisé en Outre-mer ? Est-ce que vous considérez qu’il y a davantage de brutes en Outre-mer et à La Réunion en particulier ?“, a demandé ce taquin confrère. Réponse du Griveaux : “Dans les territoire ultramarins comme dans les territoires métropolitains, l’usage de la force, il est toujours proportionné à la menace et à la violence que rencontrent nos forces de l’ordre, malheureusement depuis de très nombreux mois, en marge de manifestations. Et quand vous avez face à vous des personnes qui sont déterminées à blesser, à tuer, à piller, à brûler, à casser, vous avez aussi une réponse proportionnée.” On n’est pas allés longtemps à l’école : mais on se souvient quand même de l’idée de “proportion”. Si la réponse des flics a été “proportionnée”, c’est bien que, selon Griveaux, à La Réunion, il y a plus de brutes qu’ailleurs. Salut les sauvages !

L. C.