Tourisme : toujours plus, toujours pire

 

C’est une petite musique désormais bien connue : les communiqués de l’Île de La Réunion tourisme (IRT), puis de l’aéroport, sont toujours relayés chez nos confrères sur le mode youpi. Il y a quelques jours, c’était le cas pour les chiffres du tourisme du premier semestre 2023, en “hausse de 30%“. Aujourd’hui, c’est la soi-disante bonne santé du trafic aérien, qui serait “positif” sur les mois de juillet-août. Yolo !

Il s’agit, au contraire, d’une catastrophe. On ne va pas refaire le film : Le Tangue a déjà beaucoup écrit sur l’impact du tourisme sur la nature, le logement, les prix à la consommation…

 

500 connards au large des Roches Noires, 500 blaireaux dans leurs bateaux

 

Alors que revoilà les touristes…

 

La maison brûle, on agrandit l’aéroport

 

Dans les faits ? L’IRT se félicite que “Pour la première fois depuis la crise COVID, l’activité touristique dépasse les niveaux de 2019.” 2019, avant le Covid, et quelques mois avant que la candidate aux régionales Huguette Bello mise, dans sa campagne, sur le “tourisme local” au lieu du tourisme extérieur. Dans son programme, elle expliquait vouloir “Repenser la place du tourisme dans l’économie réunionnaise sous l’angle de la diversification, en travaillant sur des identités, dans le cadre d’une démarche éco-responsable.” Aujourd’hui, l’IRT se réjouit bien, pourtant – sans jamais évoquer la question écologique – de la hausse de plus de 40% des touristes extérieurs par rapport à 2022. Qu’il a fallu faire venir en avion, nourrir et loger.

Et l’aéroport ? C’est la fête, encore, avec une “activité (1,746 million de passagers) qui enregistre une progression de 22% par rapport à l’année précédente et de 7,8% par rapport à 2019.” C’est donc bien parti pour péter les records de l’avant-Covid. Entre temps, le GIEC n’a pas sorti plusieurs rapports ciblant particulièrement le tourisme et l’aviation comme responsables en partie du réchauffement climatique.

 

Et les avions, ils volent au jus de chouchou ?

 

L. C.

 

Je participe au financement du Tangue 

 

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