Uber Eats, un nouveau pas en arrière

 

Le droit du travail est en pleine forme. Après Hayot, qui a tout fait pour faire bosser ses employés le dimanche, voilà Uber Eats qui débarque aujourd’hui, selon nos confrères. Alors, eux, c’est pas compliqué, ils embauchent personne : ils font du blé en incitant leurs livreurs à se déclarer en “auto-entrepreneurs”, ce qui permet, évidemment, à la multinationale, de ne pas payer de cotisations sociales, tout en limitant la protection de ses coursiers, en pleine situation de travail dissimulé. Une action collective contre ces margoulins a déjà été engagée en France. Il est bien évident que Le Tangue va plonger sa truffe dedans.

C’est donc un nouveau coup de canif au droit du travail à La Réunion, ça doit être ça le futur. Il y a, cependant, une bonne nouvelle : à l’heure où nous écrivons ces lignes, et alors qu’il est annoncé de partout que Uber Eats débarque, l’appli ne fonctionne pas.

L. C.

 

Petite précision : le restaurant Tangue Food, dont le JIR annonce qu’il fait partie des établissements utilisant les forçats de Uber Eats, n’a absolument rien à voir avec nous. On ne mange pas de ce pain-là.