LCI et l’art de trouver des experts

 

Dans un article publié hier, le site Internet de la chaîne d’infos en continu LCI s’est interrogé sur la possibilité, pour La Réunion, d’être atteinte par la pollution engendrée par l’échouage du MV Wakashio.

C’est si rare, pour les médias nationaux, de s’intéresser à La Réunion, que Le Tangue en a été bien agréablement surpris. Plus encore lorsqu’il a lu que parmi les experts interrogés se retrouvait… Jean-François Nativel, “président” “de l’association Océan Prévention Réunion“.

On a dû rater un épisode : comme elle le dit elle-même, cette association s’est fixée pour but de “contribuer à la réduction du risque d’attaques de requin“. Du coup, on ne voit pas vraiment le rapport avec la choucroute.

D’autant que JFN est interrogé sur le vent, la houle… alors que, quelques lignes plus haut, Météo France et sa batterie d’ingénieurs dont c’est le travail venait justement de donner des informations “à partir d’un logiciel dédié à la prévision de dérive d’hydrocarbure, une simulation de dérive de la nappe.

Mais JFN n’a pas été interrogé qu’en tant qu’expert des courants marins : il a aussi fait un peu de géopolitique et d’économie. Selon lui, “l’île Maurice est une île très pauvre – au regard de La Réunion qui bénéficie des aides de la France -, et qui vit essentiellement du tourisme, mais ce secteur est à l’arrêt jusqu’au 1er septembre, en raison du coronavirus. Ils n’ont donc pas les moyens de faire face à cette crise.” S’il le dit…

À sa décharge, il le concède enfin : “Je ne suis pas un expert“. Faut pas non plus lui en vouloir : on lui tend un micro, alors, il répond. Ça fait toujours un peu de visibilité à peu de frais.

L. C.