Le Tangue, c’est pas open bar

Dans la rubrique “Open bar”, Le Tangue dénoncera systématiquement les articles de nos confrères qui reprennent nos informations sans nous citer, volontairement ou non. Ça commence à bien faire.

 

T’as vu ça ? Le JIR annonce que Bruno Le Maire ne s’opposera pas au rachat de Vindémia par Hayot !” Ouais, on a vu ça : ça fait deux jours que l’info est sortie dans Le Tangue, dont les abonnés ont été informés en exclusivité. Le JIR a dû oublier de le préciser.

Qu’on vous explique. Au Tangue, nous avons régulièrement des informations en exclusivité. Nous réalisons donc nos enquêtes, écrivons nos papiers. Tout au long de ce travail, nous vérifions que nos confrères n’ont pas déjà travaillé sur l’information, jusqu’au moment de la publication. Si c’est le cas, nous citons le média en question et, grâce aux hyperliens, renvoyons vers le média en question. Lorsque nous utilisons une information traitée par un autre journaliste, nous le citons, et invitons nos lecteurs à aller lire son travail. On est un peu couillons, mais on se dit que si d’autres journalistes se cassent le cul pour sortir les infos, c’est plutôt honnête de les citer et d’informer nos lecteurs de la qualité du travail des médias locaux dans leur ensemble. Après tout, au Tangue, on n’est pas là pour concurrencer qui que ce soit, mais simplement participer à l’information des Réunionnais.

Or, nous constatons depuis deux ans que nos confrères n’ont pas les mêmes scrupules. Que Le Tangue, pour certains, ressemble plus à l’open bar d’un bistrot qu’à un site d’information.

La première raison, c’est que certains de nos confrères sont simplement des voleurs. Qu’ils nous volent nos informations pour les reprendre dans leurs médias, sans jamais citer Le Tangue, afin de faire croire à leurs lecteurs qu’ils ont fait un travail que nous avons fait plus tôt.

La deuxième, la plus commune, est que nos confrères, malgré leurs félicitations quand on les croise, ne lisent pas Le Tangue. Ils font bien ce qu’ils veulent. Ce n’est plus du vol : c’est de l’ignorance. Croire sortir une information, sans même savoir qu’un confrère a fait le travail quelques jours plus tôt, et faire penser à ses lecteurs à une pseudo-exclu, c’est se ficher de la figure du monde.

Le Tangue a fait le choix de l’indépendance, en se rémunérant uniquement par le biais des abonnements. Pour que ce modèle fonctionne, il faut donc que les gens s’abonnent. Et pour qu’ils s’abonnent, il faut qu’ils sachent que dans Le Tangue, ils trouveront des informations, des enquêtes, des angles, qu’ils ne liront pas ailleurs.

On ne demande pas que nos confrères nous fassent de la pub, non. Simplement que, lorsqu’ils écrivent quelque chose sur lequel les rédacteurs du Tangue ont déjà travaillé – gratuitement, nous ne pouvons toujours pas nous rémunérer – celui-ci soit cité.

On demande juste un peu d’honnêteté.

La rédaction du Tangue